Conseils

Voici quelques conseils qui vous aideront à tirer le meilleur parti de votre investissement dans la traduction ou la rédaction.

Remarque :

Comme je parle ici surtout de moi et que je suis un homme, j’utilise le masculin.

Mais dans les faits, il y a bien plus de chance que votre traducteur ou votre rédacteur soit
une traductrice ou une rédactrice!

Le point sur la traduction automatique

L’intelligence artificielle (IA) a énormément amélioré la traduction automatique et peut rendre de grands services.

Toutefois, elle ne répond pas à certaines interrogations et crée d’autres problèmes importants en ce qui concerne la qualité, la confidentialité, la responsabilité et le rôle de l’humain dans les affaires humaines.

N’oublions pas non plus qu’un texte ou un document, c’est un tout cohérent; on ne peu pas le traiter comme un ensemble de pièces séparées.

Parlons qualité

Si l’humain fonctionne selon une certaine logique, la machine est imprévisible. L’IA donne trois types généraux de résultats :

  1. Une traduction parfaite : youpi!

  2. Une traduction visiblement mauvaise : elle est inutile, mais au moins, on le sait.

  3. Une traduction qui semble bonne, mais qui, quand on l’étudie bien, se révèle mauvaise : c’est une situation extrêmement problématique, que j’illustre ci-dessous.

Exemple

Anglais : For building across Canada, water heating make up the second largest source of energy consumption of homes.

IA : Partout au Canada, le chauffage à l’eau constitue la deuxième source de consommation d’énergie dans les maisons.

Commentaire du traducteur humain : Le chauffage à l’eau est en fait le chauffage de l’eau. Une erreur qui peut en fait vous mettre dans l’eau chaude!

N’oublions pas que c’est une machine qui est à l’œuvre.

Faute de réflexion, dans un document donné, le même terme, voire la même phrase, peut être traduit différemment, ce qui pose de gros problèmes de cohérence, donc de compréhension pour les lecteurs.

Exemple
(liste de recommandations pour un même organisme)

Anglais 1 : All professional licensing bodies should monitor their members proactively to better ensure the safety and wellbeing of their patients.

IA 1 : Tous les organismes d’agrément professionnel devraient contrôler leurs membres de manière proactive afin de mieux garantir la sécurité et le bien-être des patients.

Anglais 2 : All professional licensing bodies should track and demand accountability when discernable patterns of unethical are uncovered.

IA 2 : Tous les organismes d’accréditation professionnelle devraient suivre et demander des comptes lorsque des modèles discernables de comportement contraire à l’éthique sont découverts.

Anglais 3 : All professional licensing bodies should take steps to promote awareness of complaints mechanisms.

IA 3 : Tous les organismes de réglementation professionnelle devraient prendre des mesures pour promouvoir la connaissance des mécanismes de plainte [sic].

Commentaire du traducteur humain : L’IA a traduit le même titre (professional licensing bodies) de trois façons différentes, même si les trois phrases se trouvaient les unes à la suite des autres.

L’IA a beaucoup de difficulté face aux erreurs dans le document original (à traduire). Qu’il s’agisse de coquilles, d’erreurs de syntaxe, d’erreurs de fait (p. ex. de chiffres), elle est rarement en mesure d’apporter la correction nécessaire. Et quand elle ne sait pas, contrairement à l’humain, elle ne pose pas de question, elle invente.

Exemples

Anglais : analong meter

IA : compteur analgésique

Commentaire du traducteur humain : C’est en fait « compteur analogique ». Comme le terme était mal écrit, l’IA n’a pas compris de quoi il s’agissait et a inventé. Voilà un compteur analgésique qui peut donner mal à la tête!

Anglais : That colleges, universities and other education and training institutions and workplaces, to the extent they are not already doping so, provide practical training in support of effective and safe bystander intervention.


IA : Que les collèges, les universités et les autres établissements d’enseignement et de formation, ainsi que les milieux de travail, dans la mesure où ils ne sont pas déjà dopés, dispensent une formation pratique à l’appui d’une intervention efficace et sûre des témoins.


Commentaire du traducteur humain : On avait une coquille en anglais – « doping », au lieu de doing  – ce que l’IA n’a pas compris. On espère que les étudiants ne sont pas trop dopés, effectivement!

Anglais : Please note that changes to shipping status are not reflected on SUPPORTWEB* until one business day after shipment until that time your order will appear with a status of « Pending » in the « Order Status » section of the site.


IA : Veuillez noter que les changements d’état d’expédition ne sont pas traduits dans SUPPORTWEB avant un jour ouvrable après l’expédition jusqu’à ce que votre commande apparaisse avec un état « en attente » dans la section « Statut de la commande » du site.


Commentaire du traducteur humain : On a oublié la ponctuation en anglais, ce qui a complètement perturbé l’IA dans la deuxième partie de la phrase. On aurait dû dire :


– De plus, veuillez noter que les changements d’état des envois ne sont traduits dans SUPPORTWEB qu’un jour ouvrable après l’expédition; dans l’intervalle, votre commande apparaîtra avec un état « Pending » dans la section « Order Status ».


* Nom modifié par souci de confidentialité

Au risque de me répéter (mais la répétition est très utile!) :

  1. la traduction automatique est faite par une machine;
  2. le contexte est essentiel en traduction.


La traduction au moyen de l’IA repose sur l’exécution extrêmement rapide de calculs mathématiques, il n’y a aucune réflexion contextuelle ou concernant le sens.

Exemples

Anglais : During the pandemic, the brand was able to bring all of the global urban running crews together under one roof.

IA : Pendant la pandémie, la marque a réussi à réunir sous un même toit toutes les équipes de gestion urbaine du monde.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas compris le contexte et a donné à running le sens de « diriger », alors qu’on parlait ici de véritables coureurs urbains (sportifs), réunis par une marque d’équipement de sport dans un même groupe virtuel. 

Anglais : Alarms may be combined into a single row to avoid consuming a disproportionate amount of screen real estate and user attention.

IA : Les alarmes identiques peuvent être combinées en une seule rangée pour éviter de nécessiter une attention disproportionnée de la part de l’immobilier et de l’utilisateur.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas compris que real estate était ici une expression signifiant « espace à l’écran ».

Pour obtenir des résultats satisfaisants, les outils d’IA doivent être entraînés avec d’innombrables documents.

Or la qualité de ces documents d’apprentissage est extrêmement variable selon le domaine et la combinaison de langues (langue de départ – langue d’arrivée).

Exemple

Anglais : As of July 2022, note that the new formula for suppression of citizenship and immigration data does not apply to census cycles.

IA : En juillet 2022, veuillez noter que la nouvelle formule pour la suppression des données sur la citoyenneté et l’immigration ne s’applique pas aux cycles de recensement.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas appliqué la syntaxe propre au français. On aurait dû dire :
Il est à noter que depuis juillet 2022, la nouvelle formule pour la suppression des données…

D’un point de vue purement canadien, il est également à noter que plusieurs logiciels de traduction automatique sont entraînés à partir de textes produits en Europe, qui ne sont pas du tout adaptés au contexte nord-américain.

De plus, ces logiciels ne tiennent généralement pas compte de la terminologie de l’organisation concernée (la vôtre!).

Exemple

Anglais : In Nova Scotia, a toll-free number is available for bystanders to access help.

IA : En Nouvelle-Écosse, un numéro vert est mis à la disposition des témoins pour leur permettre d’obtenir de l’aide.

Commentaire du traducteur humain : Le « numéro vert », c’est l’équivalent en France des numéros 1-800 et autres numéros de téléphone sans frais d’interurbain.

Anglais : Meeting practices have been modified to support inclusion of all expertise, most notably Indigenous and local knowledge.

IA : Les pratiques de réunion ont été modifiées pour favoriser l’inclusion de toutes les compétences, notamment les connaissances indigènes et locales.

Commentaire du traducteur humain : S’il y a bien un mot qu’il faut éviter au Canada, c’est « indigène ». On parlera plutôt d’autochtone.

Qui est responsable?

Comme tout professionnel, le traducteur est responsable du service qu’il rend et du produit qu’il livre. S’il commet des erreurs, vous pouvez vous tourner vers lui pour obtenir des corrections.

Mais contre qui vous retourner si la traduction a été faite par une machine?

Qui va corriger les erreurs? Et d’ailleurs, qui va les relever?

L'IA n'est pas impartiale

Les outils de traduction automatique se servent d’algorithmes et sont entraînés avec des données qui ne sont ni objectifs ni neutres. Tous deux introduisent donc un biais, souvent au détriment des femmes, des minorités et des autres groupes de population sous-représentés.

Ce phénomène bien connu des spécialistes est appelé mathwashing. Il peut créer d’énormes problèmes sociaux en négligeant ou en traitant incorrectement des pans entiers de notre société.

Et l'humain là-dedans?

Trouveriez-vous normal – ou agréable ou encore, censé – que lorsque vous discutez avec vos amis ou parlez avec vos enfants, ce soit une machine qui vous réponde? Cela n’aurait pas beaucoup de sens. Non?

Le rôle fondamental de la traduction, c’est de relier les humains entre eux. Comme tout processus de communication humaine, elle n’a donc de sens que si elle est principalement effectuée par des humains.

Pour finir : sourions un peu (ou pas!)

Une interprétation pour le moins aléatoire

Anglais : The spell of Disney is universal.

IA : L’orthographe de Disney est universelle.

Commentaire du traducteur humain : C’est vrai que tout le monde sait comment écrire Disney(!), mais ici, on veut dire que le charme de Disney est universel.

Quand on ne comprend pas le contexte

Anglais : Chicken Eggs

IA : oeufs de poulets

Commentaire du traducteur humain : sans commentaire, justement!

Qu'attendre de votre langagier?

C’est une évidence : embaucher un traducteur ou un rédacteur peut coûter beaucoup d’argent. Mais il existe de nombreux moyens de transformer la dépense en un investissement (très) rentable. N’oubliez que comme dans tous les domaines, embaucher un professionnel apporte de nombreux avantages.

Grâce à sa formation, à ses compétences et à son expérience, un langagier professionnel peut vous faire profiter de services qui dépassent largement la simple transposition de documents d’une langue à une autre ou la simple rédaction. Il existe une variété de champs dans lesquels il peut intervenir et devenir ainsi un véritable partenaire de votre réussite.

Eh oui, la première chose qu’un professionnel doit faire, c’est vous poser des questions : sur vos attentes, votre entreprise, le projet, le contexte. C’est même ce qui le distingue d’un amateur… ou d’une machine.

Cela lui permettra de comprendre le contexte de sa tâche et d’adapter son travail pour vous en offrir plus.

Une fois le contexte et les détails du travail établis, il vous expliquera tout ce qu’il peut faire pour vous. Et cela ne devrait pas se limiter à simplement traduire ou rédiger.

Ensuite, il vous précisera de quoi il aura besoin (documents de références, personne-ressource, temps, contexte…) pour vous offrir un travail de qualité.

Un traducteur, c’est un caméléon! Par nature, il est curieux et sait s’acclimater. Si vous lui en donnez les moyens, il s’adaptera très facilement à la culture de votre entreprise et à votre fonctionnement.

Les données de votre entreprise ou de votre service sont sensibles. Leur sécurité et leur confidentialité sont donc cruciales, et elles le sont encore plus quand vous les confiez à un intervenant extérieur.

Les bons traducteurs et les bons rédacteurs en sont conscients et conviendront avec vous de la nécessité de les protéger durant la transmission comme lors de l’archivage.

D’ailleurs si votre langagier est membre d’une association professionnelle reconnue ou d’un ordre professionnel, son code de déontologie l’obligera à assurer cette protection.

Votre traducteur ou votre rédacteur est un spécialiste de la communication écrite, faites-en votre conseiller! Par exemple, votre page de présentation Web est peut-être très claire pour vous; mais l’est-elle vraiment pour quelqu’un qui ne vous connaît pas, comme vos clients?

À chacun son métier. Votre ingénieur conçoit vos produits et votre avocat se charge des contrats. La traduction, c’est le domaine du traducteur et la rédaction, celui du rédacteur. Dans le cas du traducteur, c’est même parfois le seul spécialiste de la communication à intervenir dans la chaîne de publication.

Avec le temps, un traducteur ou un rédacteur que vous employez fréquemment acquerra une excellente connaissance de votre entreprise ou de votre service.

Il pourra ainsi vous signaler les éventuelles erreurs et incohérences par rapport aux autres documents auxquels il a travaillé pour vous (p. ex. erreur de titre d’une personne, de chiffres dans un rapport financier, etc.).

Idéalement, le traducteur devrait intervenir dès la phase de planification de vos projets de production documentaire, afin que le processus tienne compte des effets de la traduction sur les documents.

Il peut vous fournir de précieux renseignements sur la disposition d’éléments graphiques ou l’espace à réserver au texte (certaines langues prennent plus de place que d’autres). Il vous sera aussi de bon conseil pour le temps à prévoir pour la traduction.

Un bon traducteur analysera vos besoins et vous proposera des solutions qui y répondent

Le travail du traducteur, c’est d’adapter un texte pour qu’il semble vraiment avoir été écrit dans la langue du lecteur, pas seulement de changer des mots d’une langue à l’autre. Le traducteur peut même devoir intervenir sur la structure du texte, voire sur la ponctuation (les règles de ponctuation ne sont pas les mêmes dans toutes les langues).

La dimension culturelle est aussi essentielle. Les anglophones et les francophones ne fonctionnent pas de la même manière. Par exemple, en anglais on cherchera à écrire un peu comme on parle, par souci d’efficacité, alors qu’en français, on essayera de privilégier l’élégance et la précision.

De même, toutes les personnes qui parlent la même langue ne conçoivent pas les choses et n’écrivent pas nécessairement de la même façon. Par exemple, au Canada, pays nord-américain, on privilégie le style direct et on utilise plus souvent l’impératif dans les instructions (plus personnel), tandis qu’en France, pays plus formel, c’est plutôt le style descriptif et l’infinitif qui ont la faveur.

Selon le domaine, la complexité du travail et votre budget, un traducteur peut vous offrir un projet clés en main. Il peut, par exemple, travailler avec des terminologues, un informaticien et un graphiste.

Obtenir des documents parfaits

Comme tous les domaines spécialisés – et comme le vôtre, certainement –, la traduction et la rédaction ont leurs spécificités et leurs exigences.

Mais il est très facile d’obtenir des résultats qui correspondent à vos attentes et de rendre le processus facile, voire agréable! Il suffit pour cela de suivre plusieurs principes; en voici quelques-uns.

Choisissez un traducteur ou un rédacteur compétent dans votre domaine. Accepter les services d’une personne ou d’une entreprise qui vous offre le prix le plus bas, c’est tentant, mais quel résultat obtiendrez-vous? Il est peu probable que vous en ayez réellement pour votre argent.

Vous avez fait appel à une agence spécialisée pour votre campagne de marketing; vous lui avez fait confiance pour vos slogans. Vos contrats sont rédigés par des avocats qualifiés. Il est donc tout à fait normal que vous soigniez votre image dans les autres langues.

En ce qui concerne la traduction, à quelques exceptions près, les traducteurs professionnels traduisent dans un seul sens, vers leur langue maternelle. Ils sont ainsi certains de toucher le public cible.

Une simple erreur de nuance peut réduire à néant des mois d’efforts de marketing!

Dans la mesure du possible, embauchez des rédacteurs professionnels pour rédiger vos publications, surtout si le sujet est complexe, ou faites relire vos communications par de tels rédacteurs. Vous y gagnerez en clarté dans votre langue d’origine, faciliterez le travail de traduction et éviterez les mauvaises interprétations.

En effet, pour bien travailler, le traducteur a besoin d’un document d’origine de qualité. 

Si la rédaction est confuse, votre traducteur devra peut-être faire des suppositions, ce qui n’est jamais une bonne chose!

Nous voulons tous que tout se fasse tout de suite, mais la réalité, c’est que n’importe quelle tâche prend du temps. Si la rédaction de votre manuel a pris des mois, comment la traduction pourrait-elle prendre une semaine?

Consultez votre langagier avant de fixer les délais de traduction ou de rédaction afin qu’ils soient réalistes.

Rappelez-vous, la crédibilité de votre organisation est en jeu!

Blague de traducteur :
Combien faut-il de traducteurs pour changer une ampoule?

Réponse : ça dépend du contexte!

Le contexte est primordial quand il est question de traduction. Pour un traducteur, travailler sans contexte, c’est comme partir en vacances en voiture sans GPS (ou sans carte, c’est selon). Il finira par arriver quelque part, mais pas nécessairement à la bonne destination.

Fournissez au traducteur autant de renseignements que possible sur le document à traduire : contexte, but, destinataires, contraintes (espace, temps), support final (Web? Publicité sur papier?), etc.

Les illustrations, les photos, les schémas sont une aide précieuse pour un langagier, notamment dans les domaines techniques et technologiques. Une photo peut même permettre de déterminer le genre d’une personne. Lindsay, est-ce une femme ou un homme? Ce détail est extrêmement important en français étant donné que les adjectifs s’accordent avec le genre du sujet.

Votre langagier vous pose beaucoup de questions? Vous êtes tombé(e) sur un pro! Loin d’être un signe d’incompétence, c’est la preuve qu’il prend votre intérêt à cœur.

Répondez à ses questions de façon claire et détaillée et surtout, répondez à toutes ses questions, même quand la réponse vous semble évidente.

Conséquence du conseil qui précède : pour chaque travail, désignez une personne-ressource qui pourra répondre aux questions techniques et terminologiques du traducteur ou du rédacteur.

C’est essentiel, surtout si le sujet est complexe, si la terminologie est propre à votre secteur ou à votre entreprise ou si votre culture d’entreprise est forte.

Votre traducteur, c’est votre spécialiste de la langue. Et comme avec tout spécialiste, ses suggestions s’appuient sur une solide formation et une vaste expérience.

Exploiter les suggestions de votre langagier, c’est aussi mieux rentabiliser votre investissement dans la traduction ou la rédaction.

Il n’y a rien de plus délicat à faire traduire qu’un site ou d’une application Web moderne. Sa structure est complexe et il peut comporter des dizaines de pages, formulaires et boîtes de dialogue.

La dernière chose à faire est certainement de se contenter de fournir l’adresse du site et de laisser le traducteur se débrouiller; il y a fort à parier que certains éléments lui échapperont. Ou pire encore, lui fournir l’original dans un fichier Word ou Excel générique sans lui donner accès au site ou à l’application. Rappelez-vous l’importance du contexte.

Fournissez toujours les fichiers originaux de votre site, et tous les fichiers. Si vous ne les avez pas, demandez-les à l’entreprise qui l’a conçu. Si vous utilisez un format exclusif (propriétaire), il est aussi possible qu’une conversion vers un format commercial ou grand public soit nécessaire.

Important : Avant de mettre sur Internet votre site traduit, donnez au traducteur l’occasion de relire la version hors ligne. C’est une étape cruciale du contrôle de la qualité.

Les documents modernes peuvent se trouver dans une multitude de formats de fichiers, que ce soient des formats commerciaux généraux (Microsoft Office, pdf) ou des formats spécialisés (graphisme, publication, Web). Sans compter les formats exclusifs d’entreprise.

Aussi, ne vous attendez pas à ce que votre langagier possède tous les logiciels qui existent. Si vous travaillez avec lui régulièrement, il se dotera très certainement de celui qui vous est propre, mais sinon, il vous faudra peut-être effectuer des conversions de fichiers, voire lui permettre de venir travailler chez vous, sur un poste de travail adapté. Voyez ça avec lui.

Avant d’envoyer un document à traduire, vérifiez qu’il s’agit de la version définitive. Terminez les phrases incomplètes, supprimez les commentaires et autres notes et marques de rédaction, comme le surlignement. Éliminez les passages en double. Bref, évitez tout ce qui alourdira inutilement la charge de travail du traducteur et augmentera les risques d’erreur.

Assurez-vous également qu’il est adapté au public cible de la traduction. Par exemple, il ne sert à rien d’inclure des exemples et des ressources provenant du Royaume-Uni ou de Colombie-Britannique si votre document est destiné au Canada ou au Québec, respectivement.

Un guide destiné au Canada mais initialement rédigé aux États-Unis peut introduire des principes de droit non valables au Québec (par exemple) ou contenir des références non pertinentes pour le Canada. Il sèmera alors la confusion chez les lecteurs, quand il ne les induira pas tout bonnement en erreur. Un résultat qui aura un impact direct sur votre crédibilité.

N’hésitez à communiquer avec votre langagier quand vous avez un doute ou une question, quel qu’en soit le sujet. Il sera ravi de vous expliquer ses choix ou de vous donner des conseils. Après tout, c’est aussi ça son métier.

Le point sur la traduction automatique

L’intelligence artificielle (IA) a énormément amélioré la traduction automatique et peut rendre de grands services.

Toutefois, elle ne répond pas à certaines interrogations et crée d’autres problèmes importants en ce qui concerne la qualité, la confidentialité, la responsabilité et le rôle de l’humain dans les affaires humaines.

N’oublions pas non plus qu’un texte ou un document, c’est un tout cohérent; on ne peut pas le traiter comme un ensemble de pièces séparées.

Parlons qualité

Si l’humain fonctionne selon une certaine logique, la machine est imprévisible. L’IA donne trois types généraux de résultats :

  1. Une traduction parfaite : youpi!

  2. Une traduction visiblement mauvaise : elle est inutile, mais au moins, on le sait.

  3. Une traduction qui semble bonne, mais qui, quand on l’étudie bien, se révèle mauvaise : c’est une situation extrêmement problématique, que j’illustre ci-dessous.

Exemple

Anglais : For building across Canada, water heating make up the second largest source of energy consumption of homes.

IA : Partout au Canada, le chauffage à l’eau constitue la deuxième source de consommation d’énergie dans les maisons.

Commentaire du traducteur humain : Le chauffage à l’eau est en fait le chauffage de l’eau. Une erreur qui peut en fait vous mettre dans l’eau chaude!

N’oublions pas que c’est une machine qui est à l’œuvre.

Faute de réflexion, dans un document donné, le même terme, voire la même phrase, peut être traduit différemment, ce qui pose de gros problèmes de cohérence, donc de compréhension pour les lecteurs.

Exemple
(liste de recommandations pour un même organisme)

Anglais 1 : All professional licensing bodies should monitor their members proactively to better ensure the safety and wellbeing of their patients.

IA 1 : Tous les organismes d’agrément professionnel devraient contrôler leurs membres de manière proactive afin de mieux garantir la sécurité et le bien-être des patients.

Anglais 2 : All professional licensing bodies should track and demand accountability when discernable patterns of unethical are uncovered.

IA 2 : Tous les organismes d’accréditation professionnelle devraient suivre et demander des comptes lorsque des modèles discernables de comportement contraire à l’éthique sont découverts.

Anglais 3 : All professional licensing bodies should take steps to promote awareness of complaints mechanisms.

IA 3 : Tous les organismes de réglementation professionnelle devraient prendre des mesures pour promouvoir la connaissance des mécanismes de plainte [sic].

Commentaire du traducteur humain : L’IA a traduit le même titre (professional licensing bodies) de trois façons différentes, même si les trois phrases se trouvaient les unes à la suite des autres.

L’IA a beaucoup de difficulté face aux erreurs dans le document original (à traduire). Qu’il s’agisse de coquilles, d’erreurs de syntaxe, d’erreurs de fait (p. ex. de chiffres), elle est rarement en mesure d’apporter la correction nécessaire. Et quand elle ne sait pas, contrairement à l’humain, elle ne pose pas de question, elle invente.

Exemples

Anglais : analong meter

IA : compteur analgésique

Commentaire du traducteur humain : C’est en fait « compteur analogique ». Comme le terme était mal écrit, l’IA n’a pas compris de quoi il s’agissait et a inventé. Voilà un compteur analgésique qui peut donner mal à la tête!

Anglais : That colleges, universities and other education and training institutions and workplaces, to the extent they are not already doping so, provide practical training in support of effective and safe bystander intervention.


IA : Que les collèges, les universités et les autres établissements d’enseignement et de formation, ainsi que les milieux de travail, dans la mesure où ils ne sont pas déjà dopés, dispensent une formation pratique à l’appui d’une intervention efficace et sûre des témoins.


Commentaire du traducteur humain : On avait une coquille en anglais – « doping », au lieu de doing  – ce que l’IA n’a pas compris. On espère que les étudiants ne sont pas trop dopés, effectivement!

Anglais : Please note that changes to shipping status are not reflected on SUPPORTWEB* until one business day after shipment until that time your order will appear with a status of « Pending » in the « Order Status » section of the site.


IA : Veuillez noter que les changements d’état d’expédition ne sont pas traduits dans SUPPORTWEB avant un jour ouvrable après l’expédition jusqu’à ce que votre commande apparaisse avec un état « en attente » dans la section « Statut de la commande » du site.


Commentaire du traducteur humain : On a oublié la ponctuation en anglais, ce qui a complètement perturbé l’IA dans la deuxième partie de la phrase. On aurait dû dire :


– De plus, veuillez noter que les changements d’état des envois ne sont traduits dans SUPPORTWEB qu’un jour ouvrable après l’expédition; dans l’intervalle, votre commande apparaîtra avec un état « Pending » dans la section « Order Status ».


* Nom modifié par souci de confidentialité

Au risque de me répéter (mais la répétition est très utile!) :

  1. la traduction automatique est faite par une machine;
  2. le contexte est essentiel en traduction.


La traduction au moyen de l’IA repose sur l’exécution extrêmement rapide de calculs mathématiques, il n’y a aucune réflexion contextuelle ou concernant le sens.

Exemples

Anglais : During the pandemic, the brand was able to bring all of the global urban running crews together under one roof.

IA : Pendant la pandémie, la marque a réussi à réunir sous un même toit toutes les équipes de gestion urbaine du monde.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas compris le contexte et a donné à running le sens de « diriger », alors qu’on parlait ici de véritables coureurs urbains (sportifs), réunis par une marque d’équipement de sport dans un même groupe virtuel. 

Anglais : Alarms may be combined into a single row to avoid consuming a disproportionate amount of screen real estate and user attention.

IA : Les alarmes identiques peuvent être combinées en une seule rangée pour éviter de nécessiter une attention disproportionnée de la part de l’immobilier et de l’utilisateur.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas compris que real estate était ici une expression signifiant « espace à l’écran ».

Pour obtenir des résultats satisfaisants, les outils d’IA doivent être entraînés avec d’innombrables documents.

Or la qualité de ces documents d’apprentissage est extrêmement variable selon le domaine et la combinaison de langues (langue de départ – langue d’arrivée).

Exemple

Anglais : As of July 2022, note that the new formula for suppression of citizenship and immigration data does not apply to census cycles.

IA : En juillet 2022, veuillez noter que la nouvelle formule pour la suppression des données sur la citoyenneté et l’immigration ne s’applique pas aux cycles de recensement.

Commentaire du traducteur humain : L’IA n’a pas appliqué la syntaxe propre au français. On aurait dû dire :
Il est à noter que depuis juillet 2022, la nouvelle formule pour la suppression des données…

D’un point de vue purement canadien, il est également à noter que plusieurs logiciels de traduction automatique sont entraînés à partir de textes produits en Europe, qui ne sont pas du tout adaptés au contexte nord-américain.

De plus, ces logiciels ne tiennent généralement pas compte de la terminologie de l’organisation concernée (la vôtre!).

Exemple

Anglais : In Nova Scotia, a toll-free number is available for bystanders to access help.

IA : En Nouvelle-Écosse, un numéro vert est mis à la disposition des témoins pour leur permettre d’obtenir de l’aide.

Commentaire du traducteur humain : Le « numéro vert », c’est l’équivalent en France des numéros 1-800 et autres numéros de téléphone sans frais d’interurbain.

Anglais : Meeting practices have been modified to support inclusion of all expertise, most notably Indigenous and local knowledge.

IA : Les pratiques de réunion ont été modifiées pour favoriser l’inclusion de toutes les compétences, notamment les connaissances indigènes et locales.

Commentaire du traducteur humain : S’il y a bien un mot qu’il faut éviter au Canada, c’est « indigène ». On parlera plutôt d’autochtone.

Qui est responsable?

Comme tout professionnel, le traducteur est responsable du service qu’il rend et du produit qu’il livre. S’il commet des erreurs, vous pouvez vous tourner vers lui pour obtenir des corrections.

Mais contre qui vous retourner si la traduction a été faite par une machine?

Qui va corriger les erreurs? Et d’ailleurs, qui va les relever?

L'IA n'est pas impartiale

Les outils de traduction automatique se servent d’algorithmes et sont entraînés avec des données qui ne sont ni objectifs ni neutres. Tous deux introduisent donc un biais, souvent au détriment des femmes, des minorités et des autres groupes de population sous-représentés.

Ce phénomène bien connu des spécialistes est appelé mathwashing. Il peut créer d’énormes problèmes sociaux en négligeant ou en traitant incorrectement des pans entiers de notre société.

Et l'humain là-dedans?

Trouveriez-vous normal – ou agréable ou encore, censé – que lorsque vous discutez avec vos amis ou parlez avec vos enfants, ce soit une machine qui vous réponde? Cela n’aurait pas beaucoup de sens. Non?

Le rôle fondamental de la traduction, c’est de relier les humains entre eux. Comme tout processus de communication humaine, elle n’a donc de sens que si elle est principalement effectuée par des humains.

Pour finir : sourions un peu (ou pas!)

Une interprétation pour le moins aléatoire

Anglais : The spell of Disney is universal.

IA : L’orthographe de Disney est universelle.

Commentaire du traducteur humain : C’est vrai que tout le monde sait comment écrire Disney(!), mais ici, on veut dire que le charme de Disney est universel.

Quand on ne comprend pas le contexte

Anglais : Chicken Eggs

IA : oeufs de poulets

Commentaire du traducteur humain : sans commentaire, justement!

Qu'attendre de votre langagier?

C’est une évidence : embaucher un traducteur ou un rédacteur peut coûter beaucoup d’argent. Mais il existe de nombreux moyens de transformer la dépense en un investissement (très) rentable. N’oubliez que comme dans tous les domaines, embaucher un professionnel apporte de nombreux avantages.

Grâce à sa formation, à ses compétences et à son expérience, un langagier professionnel peut vous faire profiter de services qui dépassent largement la simple transposition de documents d’une langue à une autre ou la simple rédaction. Il existe une variété de champs dans lesquels il peut intervenir et devenir ainsi un véritable partenaire de votre réussite.

Eh oui, la première chose qu’un professionnel doit faire, c’est vous poser des questions : sur vos attentes, votre entreprise, le projet, le contexte. C’est même ce qui le distingue d’un amateur… ou d’une machine. C’est même ce qui le distingue d’un amateur… ou d’une machine.

Cela lui permettra de comprendre le contexte de sa tâche et d’adapter son travail pour vous en offrir plus.

Une fois le contexte et les détails du travail établis, il vous expliquera tout ce qu’il peut faire pour vous. Et cela ne devrait pas se limiter à simplement traduire ou rédiger.

Ensuite, il vous précisera de quoi il aura besoin (documents de références, personne-ressource, temps, contexte…) pour vous offrir un travail de qualité.

Un traducteur, c’est un caméléon! Par nature, il est curieux et sait s’acclimater. Si vous lui en donnez les moyens, il s’adaptera très facilement à la culture de votre entreprise et à votre fonctionnement.

Les données de votre entreprise ou de votre service sont sensibles. Leur sécurité et leur confidentialité sont donc cruciales, et elles le sont encore plus quand vous les confiez à un intervenant extérieur.

Les bons traducteurs et les bons rédacteurs en sont conscients et conviendront avec vous de la nécessité de les protéger durant la transmission comme lors de l’archivage.

D’ailleurs si votre langagier est membre d’une association professionnelle reconnue ou d’un ordre professionnel, son code de déontologie l’obligera à assurer cette protection.

Votre traducteur ou votre rédacteur est un spécialiste de la communication écrite, faites-en votre conseiller! Par exemple, votre page de présentation Web est peut-être très claire pour vous; mais l’est-elle vraiment pour quelqu’un qui ne vous connaît pas, comme vos clients?

À chacun son métier. Votre ingénieur conçoit vos produits et votre avocat se charge des contrats. La traduction, c’est le domaine du traducteur et la rédaction, celui du rédacteur. Dans le cas du traducteur, c’est même parfois le seul spécialiste de la communication à intervenir dans la chaîne de publication.

Avec le temps, un traducteur ou un rédacteur que vous employez fréquemment acquerra une excellente connaissance de votre entreprise ou de votre service.

Il pourra ainsi vous signaler les éventuelles erreurs et incohérences par rapport aux autres documents auxquels il a travaillé pour vous (p. ex. erreur de titre d’une personne, de chiffres dans un rapport financier, etc.).

Idéalement, le traducteur devrait intervenir dès la phase de planification de vos projets de production documentaire, afin que le processus tienne compte des effets de la traduction sur les documents.

Il peut vous fournir de précieux renseignements sur la disposition d’éléments graphiques ou l’espace à réserver au texte (certaines langues prennent plus de place que d’autres). Il vous sera aussi de bon conseil pour le temps à prévoir pour la traduction.

Un bon traducteur analysera vos besoins et vous proposera des solutions qui y répondent

Le travail du traducteur, c’est d’adapter un texte pour qu’il semble vraiment avoir été écrit dans la langue du lecteur, pas seulement de changer des mots d’une langue à l’autre. Le traducteur peut même devoir intervenir sur la structure du texte, voire sur la ponctuation (les règles de ponctuation ne sont pas les mêmes dans toutes les langues).

La dimension culturelle est aussi essentielle. Les anglophones et les francophones ne fonctionnent pas de la même manière. Par exemple, en anglais on cherchera à écrire un peu comme on parle, par souci d’efficacité, alors qu’en français, on essayera de privilégier l’élégance et la précision.

De même, toutes les personnes qui parlent la même langue ne conçoivent pas les choses et n’écrivent pas nécessairement de la même façon. Par exemple, au Canada, pays nord-américain, on privilégie le style direct et on utilise plus souvent l’impératif dans les instructions (plus personnel), tandis qu’en France, pays plus formel, c’est plutôt le style descriptif et l’infinitif qui ont la faveur.

Selon le domaine, la complexité du travail et votre budget, un traducteur peut vous offrir un projet clés en main. Il peut, par exemple, travailler avec des terminologues, un informaticien et un graphiste.

Obtenir des documents parfaits

Comme tous les domaines spécialisés – et comme le vôtre, certainement –, la traduction et la rédaction ont leurs spécificités et leurs exigences.

Mais il est très facile d’obtenir des résultats qui correspondent à vos attentes et de rendre le processus facile, voire agréable! Il suffit pour cela de suivre plusieurs principes; en voici quelques-uns.

Choisissez un traducteur ou un rédacteur compétent dans votre domaine. Accepter les services d’une personne ou d’une entreprise qui vous offre le prix le plus bas, c’est tentant, mais quel résultat obtiendrez-vous? Il est peu probable que vous en ayez réellement pour votre argent.

Vous avez fait appel à une agence spécialisée pour votre campagne de marketing; vous lui avez fait confiance pour vos slogans. Vos contrats sont rédigés par des avocats qualifiés. Il est donc tout à fait normal que vous soigniez votre image dans les autres langues.

En ce qui concerne la traduction, à quelques exceptions près, les traducteurs professionnels traduisent dans un seul sens, vers leur langue maternelle. Ils sont ainsi certains de toucher le public cible.

Une simple erreur de nuance peut réduire à néant des mois d’efforts de marketing!

Dans la mesure du possible, embauchez des rédacteurs professionnels pour rédiger vos publications, surtout si le sujet est complexe, ou faites relire vos communications par de tels rédacteurs. Vous y gagnerez en clarté dans votre langue d’origine, faciliterez le travail de traduction et éviterez les mauvaises interprétations.

En effet, pour bien travailler, le traducteur a besoin d’un document d’origine de qualité. 

Si la rédaction est confuse, votre traducteur devra peut-être faire des suppositions, ce qui n’est jamais une bonne chose!

Nous voulons tous que tout se fasse tout de suite, mais la réalité, c’est que n’importe quelle tâche prend du temps. Si la rédaction de votre manuel a pris des mois, comment la traduction pourrait-elle prendre une semaine?

Consultez votre langagier avant de fixer les délais de traduction ou de rédaction afin qu’ils soient réalistes.

Rappelez-vous, la crédibilité de votre organisation est en jeu!

Blague de traducteur : Combien faut-il de traducteurs pour changer une ampoule?
Réponse : ça dépend du contexte!

Le contexte est primordial quand il est question de traduction. Pour un traducteur, travailler sans contexte, c’est comme partir en vacances en voiture sans GPS (ou sans carte, c’est selon). Il finira par arriver quelque part, mais pas nécessairement à la bonne destination.

Fournissez au traducteur autant de renseignements que possible sur le document à traduire : contexte, but, destinataires, contraintes (espace, temps), support final (Web? Publicité sur papier?), etc.

Les illustrations, les photos, les schémas sont une aide précieuse pour un langagier, notamment dans les domaines techniques et technologiques. Une photo peut même permettre de déterminer le genre d’une personne. Lindsay, est-ce une femme ou un homme? Ce détail est extrêmement important en français étant donné que les adjectifs s’accordent avec le genre du sujet.

Votre langagier vous pose beaucoup de questions? Vous êtes tombé(e) sur un pro! Loin d’être un signe d’incompétence, c’est la preuve qu’il prend votre intérêt à cœur.

Répondez à ses questions de façon claire et détaillée et surtout, répondez à toutes ses questions, même quand la réponse vous semble évidente.

Conséquence du conseil qui précède : pour chaque travail, désignez une personne-ressource qui pourra répondre aux questions techniques et terminologiques du traducteur ou du rédacteur.

C’est essentiel, surtout si le sujet est complexe, si la terminologie est propre à votre secteur ou à votre entreprise ou si votre culture d’entreprise est forte.

Votre traducteur, c’est votre spécialiste de la langue. Et comme avec tout spécialiste, ses suggestions s’appuient sur une solide formation et une vaste expérience.

Exploiter les suggestions de votre langagier, c’est aussi mieux rentabiliser votre investissement dans la traduction ou la rédaction.

Il n’y a rien de plus délicat à faire traduire qu’un site ou d’une application Web moderne. Sa structure est complexe et il peut comporter des dizaines de pages, formulaires et boîtes de dialogue.

La dernière chose à faire est certainement de se contenter de fournir l’adresse du site et de laisser le traducteur se débrouiller; il y a fort à parier que certains éléments lui échapperont. Ou pire encore, lui fournir l’original dans un fichier Word ou Excel générique sans lui donner accès au site ou à l’application. Rappelez-vous l’importance du contexte.

Fournissez toujours les fichiers originaux de votre site, et tous les fichiers. Si vous ne les avez pas, demandez-les à l’entreprise qui l’a conçu. Si vous utilisez un format exclusif (propriétaire), il est aussi possible qu’une conversion vers un format commercial ou grand public soit nécessaire.

Important : Avant de mettre sur Internet votre site traduit, donnez au traducteur l’occasion de relire la version hors ligne. C’est une étape cruciale du contrôle de la qualité.

Les documents modernes peuvent se trouver dans une multitude de formats de fichiers, que ce soient des formats commerciaux généraux (Microsoft Office, pdf) ou des formats spécialisés (graphisme, publication, Web). Sans compter les formats exclusifs d’entreprise.

Aussi, ne vous attendez pas à ce que votre langagier possède tous les logiciels qui existent. Si vous travaillez avec lui régulièrement, il se dotera très certainement de celui qui vous est propre, mais sinon, il vous faudra peut-être effectuer des conversions de fichiers, voire lui permettre de venir travailler chez vous, sur un poste de travail adapté. Voyez ça avec lui.

Avant d’envoyer un document à traduire, vérifiez qu’il s’agit de la version définitive. Terminez les phrases incomplètes, supprimez les commentaires et autres notes et marques de rédaction, comme le surlignement. Éliminez les passages en double. Bref, évitez tout ce qui alourdira inutilement la charge de travail du traducteur et augmentera les risques d’erreur.

Assurez-vous également qu’il est adapté au public cible de la traduction. Par exemple, il ne sert à rien d’inclure des exemples et des ressources provenant du Royaume-Uni ou de Colombie-Britannique si votre document est destiné au Canada ou au Québec, respectivement.

Un guide destiné au Canada mais initialement rédigé aux États-Unis peut introduire des principes de droit non valables au Québec (par exemple) ou contenir des références non pertinentes pour le Canada. Il sèmera alors la confusion chez les lecteurs, quand il ne les induira pas tout bonnement en erreur. Un résultat qui aura un impact direct sur votre crédibilité.

N’hésitez pas à communiquer avec votre langagier quand vous avez un doute ou une question, quel qu’en soit le sujet. Il sera ravi de vous expliquer ses choix ou de vous donner des conseils. Après tout, c’est aussi ça son métier.

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