Comme tous les domaines spécialisés – et comme le vôtre, certainement –, la traduction a ses spécificités et ses exigences. Mais il est très facile d'obtenir des résultats qui correspondent à vos attentes et de rendre le processus facile, voire agréable! Il suffit pour cela de suivre certains principes. En voici quelques-uns.

  • Choisissez un traducteur compétent dans votre domaine. Accepter les services d'une personne ou d'une entreprise qui vous offre le prix le plus bas, c'est tentant, mais quel résultat obtiendrez-vous? En aurez-vous réellement pour votre argent?

    Vous avez fait appel à une agence spécialisée pour votre campagne de marketing; vous lui avez fait confiance pour vos slogans. Vos contrats sont rédigés par des avocats qualifiés. Alors il est normal que vous soigniez votre image dans les autres langues.

    Les traducteurs spécialisés connaissent suffisamment leur champ d'expertise pour traiter un large spectre de sujets dans un domaine particulier. Et si eux ne sont pas en mesure de le faire, qui le sera?

    À quelques exceptions près, les traducteurs professionnels traduisent dans un seul sens, vers leur langue maternelle. Ils sont ainsi certains de toucher le public cible. Une simple erreur de nuance peut réduire à néant des mois d'efforts de marketing.

  • Idéalement, embauchez un rédacteur pour vos publications, surtout si le sujet est complexe, ou faites relire vos communications par un rédacteur. Vous y gagnerez en clarté dans votre langue d'origine, faciliterez le travail de traduction et éviterez les mauvaises interprétations.

  • Les membres d'une association ou d'un ordre professionnel (l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec, au Québec) ont plus de possibilités de se perfectionner et de se tenir au courant de l'évolution de leur profession.

    L'Ordre et certaines associations exigent de leurs membres qu'ils contractent une assurance responsabilité professionnelle dont vous bénéficierez en cas de faux pas (même s'ils sont rares!). De plus, ils doivent souvent respecter un code de déontologie.

  • Aujourd'hui, tout doit aller vite; on voudrait presque que les versions traduites soient publiées en même temps que la version originale. Mais il peut être rentable de prendre son temps pour obtenir une bonne traduction. Si la rédaction de votre manuel a pris des mois, comment la traduction pourrait-elle prendre une semaine?

    Consultez votre traducteur avant de fixer les délais de traduction, afin qu'ils soient réalistes.

  • Pour chaque travail de traduction, désignez une personne-ressource qui pourra répondre aux questions techniques et terminologiques du traducteur. C'est essentiel, particulièrement si le sujet est complexe, si la terminologie est propre à votre secteur ou à votre entreprise ou si votre culture d'entreprise est forte.

  • Fournissez au traducteur autant d'information que possible sur le document à traduire : contexte, but, destinataires, contraintes (espace, temps), support final (Web? Publicité sur papier?).

  • Les illustrations, les photos, les schémas sont une aide précieuse pour un traducteur, notamment dans le domaine technologique.

    Une photo peut même permettre de déterminer le genre d'une personne. Claude, c'est une femme ou un homme? Ce détail est extrêmement important en français étant donné que les adjectifs s'accordent avec le genre du sujet.

  • Soyez rassuré que votre traducteur vous pose beaucoup de questions, c'est le signe qu'il prend votre intérêt à cœur. Répondrez-y de façon claire et détaillée et surtout, répondez à toutes ses questions, même quand la réponse vous semble évidente.

  • Il n'y a rien de plus délicat à faire traduire qu'un site Web moderne. Sa structure est complexe, il peut comporter des dizaines de pages, de formulaires, de boîtes de dialogue.

    La dernière chose à faire est certainement de dire au traducteur : « Voici l'adresse du site, va voir et dis-moi combien ça va me coûter. » Il y a fort à parier que certains éléments lui échapperont.

    Fournissez toujours les fichiers originaux de votre site. Si vous ne les avez pas, demandez-les à celui qui l'a conçu. Si vous utilisez un format exclusif (propriétaire), il est aussi possible qu'une conversion vers un format commercial soit nécessaire.

    Important : Faites relire la version hors ligne de votre site par le traducteur, avant de le mettre sur le Web. La conversion des fichiers traduits en format Web n'est pas toujours parfaite, sans compter les différences d'affichage selon le navigateur ou le support (PC ou Mac).

  • Aujourd'hui, tout (ou presque) est électronique. Il en résulte une multitude de formats de fichiers, que ce soient des formats commerciaux généraux (Microsoft Office, pdf) ou les formats spécialisés (graphisme, publication, Web). Sans compter les formats exclusifs d'entreprise.

    Aussi, ne vous attendez pas à ce que le traducteur possède tous les logiciels appropriés. Si vous travaillez avec lui régulièrement, il se dotera très certainement de celui qui vous est adapté, mais sinon, il vous faudra peut-être effectuer des conversions de fichiers, voire permettre au traducteur de venir travailler chez vous, sur un poste de travail adapté. Voyez ça avec lui.

  • Votre traducteur, c'est votre spécialiste de la langue. Et comme avec tout spécialiste, ses suggestions s'appuient sur une solide formation et une vaste expérience. Exploiter ses suggestions, c'est aussi mieux rentabiliser votre investissement dans la traduction.

  • N'hésitez à communiquer avec votre traducteur quand vous avez un doute ou une question. Il sera ravi de vous expliquer ses choix. Après tout, c'est ça aussi son métier.

François Abraham - Traducteur agréé Communications Léon inc. Francine Gaulin - Rédactrice | Scénariste